Les difficultés des programmes A400 M et A380 font craindre aux salariés du site des Yvelines de nouvelles cessions.

Vendra, vendra pas ? Les interrogations continuent de fleurir à Elancourt, établissement d’Airbus Defence and Space (ADS), sur le devenir de la division Secure Land communications. L’aile américaine de son activité de réseaux de radiocommunications mobiles professionnelles et terrestres (PMR/LMR), Plant Holdings, a été cédée à Motorola Solutions en juillet. Mais les versants français et finlandais, après avoir été officiellement en vente pendant trois ans, pourraient restés finalement dans le giron d’ADS. Certains salariés du site, qui emploie 2 500 personnes, y voient la volonté de leur patron allemand Dirk Hoke, arrivé à la tête d’ADS en avril 2016, de calmer le jeu des cessions amorcé en 2014 lors de la fusion de l’ex-Cassidian avec l’ex-Astrium.

Problème : les soucis de rentabilité de l’A380 ainsi que les retards et dépassements de budget de l’A400M font consommer trop de cash, ce que ne supporte pas Tom Enders. Dirigé par Iñaky Garcia-Brotons, Elancourt abrite certes des activités en pleine croissance comme la cybersécurité ou les équipements pour satellites qui recrutent à tour de bras. Mais ces secteurs n’ont pas encore atteint leurs courbes de profitabilité maximale. De plus, Dirk Hoke doit aussi compter avec des dossiers litigieux comme le boulet du contrat signé en 2007 avec le Qatar (National Security Shield Project) par la branche de surveillance aux frontières. ADS aimerait passer à un contrat de maintenance, mais peine à régler certains gros défauts techniques.

LA LETTRE A