AirSeas, spin-off d’Airbus, a développé une aile géante capable de réduire de 20% la consommation de carburant des bateaux. Ambitieuse, la start-up vise 15% du marché de la flotte mondiale de bateaux d’ici à 2030.

Drôle de scène, pour qui navigue cet automne entre Bordeaux et Bristol : l’imposant navire d’Airbus de 127 mètres de long transportant les ailes de l’A380 est tracté par… un cerf-volant. Ou plus précisément, une aile volante. C’est la première campagne de tests pour cette structure souple constituée de polyester et de fibres de carbone, baptisée Seawing, destinée au fret maritime. Elle serait capable de générer une économie de carburant de 20%, une manne alors que le carburant représente 50% des coûts opérationnels des navires. C’est ce qu’assurent ses créateurs : une équipe d’une dizaine d’experts issus des rangs d’Airbus qui a fini par constituer en 2016 une société indépendante, AirSeas.

« La force de notre projet réside dans la combinaison de deux transferts clés de l’aéronautique vers le maritime, qui ont abouti à la conception d’une aile aérodynamique automatisée et au traitement des données pour l’optimisation de la route« , résume Vincent Bernatets, le patron de[…]

Source : L’USINENOUVELLE