Le 15/02 à 08:21
L’avionneur européen a fait mieux qu’attendu. Mais est obligé de passer une nouvelle provision pour l’A400M, son projet de transport militaire. Le titre s’envole en Bourse.
L’année 2017 aura été une bonne année pour Airbus, en dépit des inquiétudes liées à la montée du protectionnisme sur des marchés importants tels que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni. L’avionneur européen annonce en effet ce jeudi des résultats annuels supérieurs aux attentes d’une majorité d’analystes qui ont acceuilli la nouvelle avec enthousiasme: le titre a gagné jusqu’à 9% en première partie de matinée.
Airbus a en effet dégagé un bénéfice opérationnel ajusté de 4,3 milliards d’euros , en hausse de 8 %. De son côté, le bénéfice net a presque triplé à 2,87 milliards, grâce à des livraisons en hausse, la cession de l’entité Defence Electronics et des effets de change favorables. Le chiffre d’affaires est, à l’inverse, demeuré quasiment stable, à 66,8 milliards d’euros.
« Nous avons surpassé tous nos indicateurs clés pour 2017, grâce à de très bonnes performances opérationnelles, en particulier au dernier trimestre », explique Tom Enders, le président exécutif d’Airbus.
Et de préciser qu’en dépit de problèmes persistants sur les moteurs de l’A320neo, l’avionneur a « poursuivi la montée en cadence de la production et […] finalement livré un nombre record d’appareils ».
Nouvelles provisions pour l’A400M
Par contre, l’Airbus annonce aussi avoir passé une nouvelle charge de 1,3 milliard d’euros lié à l’A400M, son projet d’avion de transport militaire européen . Et désormais, le montant cumulé des provisions passées sur ce projet dépasse les 8 milliards d’euros.
Mais Tom Enders se veut rassurant et explique qu’Airbus a « amélioré la situation en matière industrielle et capacitaire, et convenu d’une remise à plat contractuelle avec les clients gouvernementaux qui devrait sensiblement réduire les risques résiduels du programme ».
Optimisme pour 2018
Et le groupe européen affiche son optimisme pour l’année en cours. Il explique en effet prévoir, pour 2018, une progression de quelque 20 % de son bénéfice opérationnel ajusté.
Le groupe table aussi sur une livraison d’environ 800 avions en 2018. Un nombre qui sera conditionné par la capacité des fabricants de moteurs à tenir leurs engagements.