AIR&COSMOS – 29 juin 2018 | Par A Kourou, Pierre-François Mouriaux

La structure primaire du portique mobile, telle que visible le 28 juin © Pierre-François Mouriaux / Air & Cosmos

A Kourou, le chantier d’aménagement du pas de tir du futur lanceur lourd européen avance bien. Les travaux de génie civil devraient être achevés à la fin de l’année.

La saison des pluies qui prend fin (la saison sèche doit démarrer mi-juillet) n’aura pas perturbé les titanesques travaux d’aménagement de l’aire de lancement ELA 4 (Ensemble de lancement Ariane n°4), qui sera dédiée au nouveau lanceur Ariane 6 à partir de juillet 2020.

La zone se situe au nord-ouest du Centre spatial guyanais, entre les zones dédiées à Ariane 5 (ELA 3) et Vega (ELV) d’une part, et Soyouz (ELS) d’autre part.

Les premiers coups de pioche ont été données en juillet 2016 et déjà, d’ici la fin de l’année, les travaux de génie civil dirigés par le Cnes devraient être terminés.

Ainsi, la structure principale des quatre carneaux, profonds de 28 m, larges de 20 m et longs de 200 m, devrait être achevée d’ici septembre.

La table de lancement (1 000 tonnes) est déjà prête, mais ne sera « glissée » à son emplacement définitif que le 4 septembre.

Les fondations du château d’eau, qui culminera à 90 m, sont finies d’être creusées.

La plus grande structure métallique mobile d’Amérique du Sud.

Bien que n’atteignant que la moitié de sa hauteur finale (100 m, pour 50 m de large), le portique mobile métallique d’Ariane 6 est déjà visible à plusieurs kilomètres à la ronde. Sa charpente métallique primaire devrait être totalement assemblée le 7 août.

Une fois équipé, le portique pèsera 7 000 tonnes, soit 100 tonnes de plus que l’armature d’une tour Eiffel… sur roues. Ce sera la plus grande structure métallique mobile d’Amérique du Sud.

L’objectif est d’effectuer les premiers essais de qualification des infrastructures au premier trimestre 2019, avant la qualification des équipements fluides puis, en 2020, les essais combinés avec des éléments du lanceur.