Le Journal de l’aviation – Romain Guillot – Publié 03/07/2018
Il fait beau, il fait chaud, l’été est bien là… C’est pourtant dans quelques jours que se tiendra le salon de Farnborough, de très loin l’événement aéronautique le plus important de cette année.
Le salon britannique s’annonce d’ailleurs déjà prometteur en annonce de commandes d’avions commerciaux, même si les six premiers mois de l’année n’ont pas été des plus flamboyants pour les deux grands avionneurs mondiaux, la priorité restant bien entendu de respecter les objectifs de livraisons prévues.
Pourtant, Airbus et Boeing s’accordent à dire que l’année 2018 sera une bonne année en termes de commandes, ce qui laisse évidemment penser que des séries d’annonces sont d’ores et déjà ficelées et tout spécialement pour le salon de Farnborough.
Il faut aussi rappeler que la conjoncture reste bonne, avec une rentabilité cumulée record pour les compagnies aériennes mondiales et des facilités financières qui restent à un coût relativement bas.
Certes, l’augmentation du cours du baril va de plus en plus peser sur le résultat des opérateurs, mais il pourra aussi déclencher les prochaines vagues de remplacement d’appareils, en particulier pour des appareils gros-porteurs.
Bien sûr, des tendances protectionnistes qui sont apparues ces dernières semaines ajoutent de l’incertitude mais leur impact, bien que non négligeable, reste anecdotique au regard de l’ensemble des échanges commerciaux mondiaux.
Parmi les nombreuses annonces attendues cette année, citons par exemple les loueurs CALC (200 appareils moyen et gros-porteurs), DAE (400 monocouloirs), la compagnie China Eastern (150 monocouloirs), les indiennes IndiGo et Vistara (qui souhaitent s’attaquer au long-courrier), Air New Zealand (pour remplacer ses 777-200ER), le groupe Thomas Cook (pour remplacer ses 767-300ER), la future filiale indienne de Qatar Airways (100 appareils prévus), Lufthansa (pour remplacer ses MD-11F), Bangkok Airways (remplacement des A319)…
Ce dernier exemple pourra d’ailleurs être l’un des symboles de la très récente prise de contrôle de la famille CSeries de Bombardier par Airbus, le salon aéronautique britannique se devant d’être la concrétisation commerciale du rapprochement des deux familles de monocouloirs. Et là aussi, il pourrait bien y avoir de très beaux contrats.