Ouest-France avec agence
Publié le 10/07/2018 à 16h39

L’Airbus A220 tel qu’il a été dévoilé ce mardi à Toulouse. Il s’agit en fait du nouveau nom des avions de ligne CS100 et CS300 développés par le canadien Bombardier.

Le nouveau cheval de bataille d’Airbus, l’Airbus A220, a un fort accent québécois. Il s’agit en fait d’un avion développé par le canadien Bombardier. Airbus, qui vient de reprendre le programme en main, vise le marché des appareils de 100 à 150 places. L’avionneur européen espère vendre 3 000 avions de ce type dans les vingt prochaines années. Ils sont fabriqués au Québec, en Chine et en Irlande du Nord.

Airbus a dévoilé son nouveau cheval de bataille, l’A220, ce mardi à Toulouse. Cette nouvelle famille d’appareils vise le marché des avions de 100 à 150 places. Airbus se prépare ainsi à étendre aux petits avions de ligne son traditionnel combat avec Boeing.

L’A220 a un fort accent québécois. Il s’agit en fait du nouveau nom du programme CSeries, développé par le canadien Bombardier. Il consacre le fait que l’avionneur européen a pris une participation majoritaire dans le programme le 1er juillet dernier. Les CS100 et CS300 sont donc rebaptisés A220-100 et A220-300.

Une bonne affaire pour Airbus

Airbus et Bombardier avaient annoncé leur rapprochement en octobre dernier. Il permet au programme CSeries, en difficulté, de s’appuyer sur la force commerciale et le réseau mondial d’Airbus pour décoller sur le plan commercial.

Ce partenariat est une bonne affaire pour Airbus, qui n’a rien déboursé pour ajouter cette nouvelle famille d’appareils à son catalogue. Airbus détient désormais 50,01 % du programme tandis que Bombardier et le gouvernement du Québec ont respectivement environ 31 % et 19 %.

Cette prise de contrôle européenne sonne le glas de la stratégie d’indépendance de Bombardier sur le marché mondial des avions de ligne face à ses rivaux plus puissants. Des responsables d’Airbus ont souligné que cette reprise en main sera positive pour l’emploi au Québec où l’avion est en partie construit.

Un bon espoir de vendre au moins 3 000 appareils

Le fuselage arrière et le poste de pilotage sont fabriqués à Montréal. L’assemblage final des appareils se fait à Mirabel au Québec. Des usines en Chine (pour le fuselage) et en Irlande du Nord (pour les ailes) sont également impliquées dans la construction des avions.

Dans les vingt ans à venir, Airbus et Bombardier espèrent vendre au moins 3 000 exemplaires de l’A220 qui vient compléter le bas de la gamme mono-couloir d’Airbus. Ils visent 50% du marché estimé pour ce type d’avion, ont-ils indiqué à Toulouse.

La riposte de Boeing

Boeing a déjà riposté. L’avionneur américain a annoncé son intention d’acquérir la totalité des activités civiles du brésilien Embraer pour 3,8 milliards de dollars. Cette opération lui permettra de concurrencer son rival sur les avions régionaux avec les ERJ et E2 d’Embraer de 70 à 150 sièges.

Bombardier Aéronautique emploie 29 400 personnes. C’est le troisième employeur et vendeur dans le domaine de la construction aéronautique au niveau mondial après Boeing et Airbus. En nombre d’avions produits annuellement, il se classe à la quatrième place après Boeing, Airbus et Embraer.