LE FIGARO – Par  Véronique Guillermard – Publié le 18/11/2018 à 23:00

Eutelsat

EXCLUSIF – Les deux satellites commandés par Eutelsat sont destinés à remplacer, à partir de 2022, les trois satellites HotBird qui forment un pôle de diffusion de télévisions de référence dans le monde.

Sur un marché des satellites de télécommunications en petite forme, Airbus enregistre sa première commande de l’année. Selon nos informations, Airbus Defence & Space (DS), filiale du géant européen de l’aéronautique, a été choisie par l’opérateur français Eutelsat pour lui fournir deux satellites de télévision. Cette commande représente le premier succès commercial pour la nouvelle gamme de gros satellites télécoms d’Airbus DS, développés sur la plateforme Eurostar Neo. Ces satellites de 4,5 tonnes bénéficient d’un nouveau design, de nouvelles méthodes de fabrication (impression 3D notamment) et d’un cycle de production plus rapide.

Les deux satellites commandés par Eutelsat sont destinés à remplacer, à partir de 2022, les trois satellites HotBird qui forment un pôle de diffusion de télévisions de référence dans le monde, avec plus d’un millier de chaînes distribuées à quelque 135 millions de clients en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le contrat est valorisé autour de 500 millions d’euros.

La commande doit être signée, ce lundi 18 novembre, à Londres, au ministère de l’Économie, de la Stratégie énergétique et industrielle, en présence de Rodolphe Belmer, directeur général d’Eutelsat, et de Nicolas Chamussy, directeur de «Space Systems», la branche spatiale d’Airbus DS. Au début d’une semaine cruciale pour le gouvernement de Theresa May, en pleine crise du Brexit, Airbus et Eutelsat envoient un message de confiance à la Grande-Bretagne, partenaire clef de l’industrie spatiale européenne. L’UK Space Agency a en effet participé au financement de la plateforme Eurostar Neo, aux côtés de son homologue français, le Cnes, et de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Les satellites, assemblés et testés à Toulouse, comportent des équipements «made in the UK», où Space Systems emploie 3000 personnes. L’usine de Portsmouth fournit la charge utile liée à la mission et le site de Stevenage, le module de services et de propulsion.