LE FIGARO – Par  Manon Malhère – Publié le 18/03/2019

Les salariés du privé et du public ainsi que les lycéens et étudiants sont invités à une journée de grève interprofessionnelle.

C’est reparti pour un tour. Quelques jours seulement après l’acte XVIII des «gilets jaunes» qui a connu d’importants débordements, FO et la CGT, suivis par Solidaires, la FSU, l’Unef et l’UNL descendront à leur tour dans la rue ce mardi. Salariés du privé, agents du service public mais aussi lycéens et étudiants sont invités à participer à cette nouvelle journée de mobilisation nationale et de grève interprofessionnelle.

Considérablement affaiblies quatre mois après le début du mouvement des «gilets jaunes», les organisations syndicales espèrent à nouveau reprendre la main et se faire entendre à l’heure où le grand débat national vient tout juste de se terminer. «Le grand débat national n’est qu’une opération de communication et d’enfumage, exonérant le patronat de toute responsabilité et contribution économiques et sociales» et il «ne peut ni se substituer, ni contourner, encore moins être opposé aux revendications sociales et syndicales», martèle ainsi la CGT dans un communiqué.

Faible mobilisation en vue

Souvent similaires à celles des «gilets jaunes», les revendications des syndicats sont nombreuses. Hausse du pouvoir d’achat, augmentation des salaires, généralisation de la prime transport, revalorisation des retraites, amélioration du service public, transition écologique… Cette nouvelle journée d’action sera également l’occasion de marquer l’opposition face aux réformes en cours telle que l’épineuse refonte du régime des retraites.

Comme à l’habitude, la participation risque toutefois de rester faible. D’ailleurs, chez FO, on se montre prudent ; il n’est pas question de donner un objectif chiffré du nombre de participants attendus. «Il y a toujours un risque qu’il y ait peu de participation mais on ne peut pas être spectateur, ni caution de décisions qui pourraient être prises en matière sociale à l’issue du grand débat», reconnaît-on à la confédération de l’avenue du Maine.

Lors de la dernière mobilisation du 5 février, lancée principalement par la CGT et suivie par des «gilets jaunes», 137.200 personnes étaient descendues dans la rue dans 200 villes, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.