Devant cette crise qui continue de transformer de jour en jour nos vies personnelles comme le monde du travail, jeudi 2 Avril, s’est achevée une négociation marathon de 3 jours.

Cette négociation fait suite à un « Accord Récupération des jours et heures perdus Covid-19 », qui avait été négocié et signé par FO dans les mêmes conditions d’urgence.

Pour FO, l’objectif principal de ces accords reste la sécurité de tous « safetyfirst », au travers d’un confinement le plus large possible, le respect de la règle du « télétravail-first », la mise en place de conditions sanitaires optimales des postes de travail essentiels.

Il s’agit ensuite, grâce aux négociations, de créer des droits, des plus-values. Les premiers accords vous permettront de pouvoir aménager les récupérations des absences exigées par le confinement dans le temps, et vous laisseront une multitude de possibilités de Récupérations.  Ils vous ont aussi permis de conserver l’intégralité de vos rémunérations.

Ce nouvel accord ne déroge pas à cette règle, il faut, pour l’appréhender, partir de la contrainte créée par les ordonnances de la loi d’urgence sanitaire et les règles du paiement du chômage partiel, soit :

  • Deux semaines de RTT et CET à la main de l’employeur sans accord,
  • Une semaine de congés payés imposée, conditionnée à un accord de branche ou d’entreprise.
  • Un chômage partiel payé à hauteur de 100% pour les cadres et 84% pour les non-cadres.

Il s’agit là, juste de la loi …

A partir de ce champ de contraintes,  quelles sont les plus-values de cet accord  ?

  • Déroger à la loi qui impose l’utilisation des compteurs CET et RTT, en ouvrant TOUS vos compteurs pour régulariser ces absences obligatoires, vous laisser le choix !
  • Supprimer la notion de congés payés obligatoires, ce sera une possibilité uniquement pour ceux qui le souhaitent.
  • Garantir 4 semaines de congés payés entre le 1er mai et le 31 octobre de cette année (deux semaines consécutives minimum pour les vacances d’été).

Au travers de cet Accord, 2 semaines seront imposées au lieu de 3, et vous aurez le choix du compteur.

Cet accord crée aussi un nouveau droit, une prime repas de 9 €. Cette mesure s’appliquera au personnel d’atelier, d’environnement d’atelier et de support à l’atelier non cadre avec effet rétroactif au 17 Mars.

Cet accord met également en place le principe de solidarité entre salariés par la possibilité d’offrir des jours de congés, ceci bien entendu au volontariat.

Concernant le chômage partiel, au-delà de la plus-value en pourcentage de cet accord, qui portera le paiement à 92 % du salaire net pour tous les salariés, cet accord crée une solidarité si souvent appelée de nos vœux entre l’ensemble des populations de l’entreprise. Il garantit également la possibilité de rediscuter à la fin du dispositif des dérapages excessifs pour les populations au forfait jours.

Pour FO ce dispositif en cas de dérapage devra bien sûr s’appliquer à l’ensemble des salariés.

Sur le sujet du chômage partiel, il est important de rappeler que son déclenchement est soumis à la validation de la Direction du Travail (DIRECCTE) de chaque région.

Il n’est pas possible de le déclencher sans la mise en place d’un dispositif de gestion de crise par l’entreprise. Nos accords qui couvrent la période depuis le 17 mars constituent de fait ce dispositif !

Il nous permettra le moment venu de pouvoir prétendre sereinement à la mise en place du Chômage Partiel.

Faisant suite à notre tract du 30 mars de notre demande de stopper immédiatement les initiatives locales liées à la pseudo solidarité qui imposaient aux salariés en télétravail de poser

des jours de congés payés, une note RH rectificative a été faite en ce sens.

FO a encore une fois pesé de tout son poids pour aboutir à cet accord.

Nous avons signé cet accord jeudi soir à 22H30 afin qu’il vous protège dans les meilleurs délais.

Cette crise permet à chacun dans un espace-temps très court et sur l’ensemble de nos prérogatives habituelles, santé, conditions de travail, emploi, rémunération, de pouvoir juger de l’intérêt et de la valeur ajoutée des syndicats d’Airbus.

FO affirme que l’heure n’est pas à la polémique mais bien à la solidarité de tous.

FO admet que des différences d’approche existent entre organisations syndicales, mais elles ne justifient jamais le manque de respect, le mensonge ou les insultes.

FO assume l’intégralité des mesures négociées. Par notre signature, nous avons juste créé des droits et des garanties pour l’ensemble des salariés du Groupe Airbus.

FO, Notre santé, Nos Emplois, Nos Salaires.

Télécharger le Tract mesures accompagnement