Après l’annonce de l’augmentation du nombre de postes supprimés dans la filiale Defence & Space, portant le chiffre à 2665 dans le monde dont 464 pour la France, la Direction d’Airbus vient d’annoncer lors du Comité Européen de Groupe le chiffre de l’ensemble des emplois qu’elle entend supprimer dans sa filiale Commercial Aircraft (Airbus Op, Airbus SAS, STELIA, ATR sera annoncé en CGA-F). Seule la filiale Helicopters dont le plan de charge n’a pas été impacté par la crise, ne sera pas soumise à un plan social.
14 931 dans le monde dont 4 952 en France !
Dès les premières heures de cette crise, après avoir mis en place les mesures sanitaires qui s’imposaient, FO avait pris ses responsabilités pour ne pas rajouter une crise à la crise en participant à la reprise graduelle et en toute sécurité de nos activités essentielles.
Où en serions-nous aujourd’hui sans ces mesures qui ont préservé notre santé, notre industrie, nos emplois, notre Groupe ?
Il est évident que la pandémie a profondément bouleversé nos prévisions de livraisons d’avions commerciaux, cependant pour FO ce chiffre n’est pas acceptable.
Si le COVID a perturbé très fortement nos activités il est à noter que :
- Airbus dispose encore à ce jour d’un carnet de commandes de presque 10 ans !
- Cette crise est bien conjoncturelle.
- Nous devons coûte que coûte maintenir nos emplois et nos compétences pour la reprise qui se rapproche un peu plus chaque jour.
- Cette pandémie s’est ajoutée à la crise du 737max pour Boeing et a fortement ralenti le démarrage de l’avion chinois COMAC, faisant d’Airbus le seul constructeur d’avions capable de livrer à ce jour.
Le COVID n’a pas tué l’aéronautique et encore moins la mondialisation ni nos besoins de mobilité. Les airs resteront pour toujours le meilleur moyen pour traverser nos continents !
14 931 salariés Airbus en emplois directs, c’est plus de 90 000 emplois réellement menacés.
Pour FO c’est totalement inacceptable !
Ce nombre de suppressions de postes n’est pas acceptable, il ne protège que les intérêts financiers à court terme d’Airbus. Ce chiffre doit être revu à la baisse, c’est un enjeu pour l’avenir d’Airbus comme pour l’ensemble de nos bassins d’emplois !
Le plan de sauvegarde de l’aéronautique et l’investissement de l’argent public dans notre filière doivent permettre de préserver les emplois d’aujourd’hui et de demain, et pas uniquement de créer de la dette pour les générations futures.
Cet argent doit permettre d’investir massivement dans les technologies de rupture et d’innovation, principalement sur nos moyens de production et de propulsion d’un avion résolument plus écologique, préservant notre environnement, nos emplois, nos compétences d’aujourd’hui et surtout de demain.
De la même façon, FO n’acceptera aucune forme de licenciements contraints.
FO revendique la mise en place de mesures négociées dans le cadre du dialogue social et de la pratique contractuelle pour préserver nos emplois, nos compétences, nos intérêts !
Dans une période de notre histoire où le vrai et le faux se mélangent sans aucune éthique, où la manipulation est légion partout sur nos réseaux sociaux et souvent dans les medias,
FO affirme et s’engage à démontrer une fois de plus que le seul outil efficace au service des salariés ce sont leurs syndicats !
Notre Groupe traverse une des plus graves crises sociale et industrielle de son histoire, aussi, nous appellerons à l’union des syndicats et de l’ensemble des salariés pour défendre sans aucune considération politique, notre industrie, nos emplois et nos intérêts communs.
Nous vous tiendrons informés au fur et à mesure de l’avancement de l’ensemble des sujets liés à cette crise. Comme à son habitude FO ne lâchera rien.
FO, NOTRE INDUSTRIE, NOS EMPLOIS, NOS INTÉRÊTS