2020 aura vu l’effondrement du transport aérien mondial en l’espace de quelques mois.

Pour y faire face, des moyens financiers considérables et des dispositifs d’urgence ont été mis en place pour protéger notre filière, notamment au travers du plan de relance aéronautique engagé par l’Etat.

A FO, après avoir revendiqué, argumenté et démontré l’efficacité de ces moyens au plus haut niveau de l‘Etat, nous nous sommes appuyés sur ces outils pour les renforcer dans des accords d’entreprises et pour parvenir à contenir le plus efficacement possible les impacts sociaux de cette crise sans précédent.

Un an après son déclenchement, la situation de notre filière reste toujours fragilisée par la situation sanitaire mondiale. Les décisions gouvernementales partout dans le Monde, laissent peser le risque d’un nouveau reconfinement  et de mesures de restrictions frontalières qui, conduit à leur terme, mettrait encore un peu plus la pression sur notre industrie.

Ces derniers jours, la faillite du conglomérat HNA, actionnaire des principales compagnies aériennes chinoises, laisse également planer de fortes craintes sur la solidité du secteur.

A ce jour, Airbus, contrairement à son principal concurrent Boeing, n’a quasiment déploré aucune annulation de commande, mais pour combien de temps ?

Dans le Groupe Airbus le Plan de Sauvegarde de l’Emploi ODYSSEY arrive à son terme.

En effet, STELIA Aerospace vient d’annoncer au mois de janvier, avoir atteint son objectif en terme d’adaptation des effectifs, sans mesure contraignante.

Pour la filiale ATR un accord s’appliquera dès la fin de la période de volontariat le 15 février pour couvrir la quarantaine de postes encore concernés.

Pour Airbus Commercial ce sont un peu moins de 250 postes pour lesquels des solutions doivent encore être trouvées. Mais on peut considérer à ce stade que la mobilité interne répondra à l’objectif du « Zéro licenciement contraint ».

C’était notre ligne rouge, notre conviction et notre engagement vis-à-vis de l’ensemble des salariés pendant les négociations qui nous ont conduits à signer les accords majoritaires et  Activité Partielle de Longue Durée APLD, au sein du Groupe.

La situation sanitaire nous impose encore de nous adapter quasiment au jour le jour, au gré des décisions politiques.

Un grand nombre d’accords d’adaptation industrielle a été négocié ces dernières semaines. Pour chacun d’eux, FO a visé les mêmes objectifs ; préserver votre santé, vos conditions de travail, vos rémunérations et nos entreprises.

L’heure n’est pas aux calculs politiques. L’heure est à la solidarité de tous, au service de l’emploi. C’est cet état d’esprit qui anime l’ensemble des négociateurs et des militants FO.

La Division Defense & Space, comme la division Hélicoptère, ont plutôt bien résisté à cette crise et les difficultés rencontrées sont bien différentes.

Réussir à conserver et développer nos compétences, adapter nos outils industriels en sont des exemples concrets sur lesquels FO agit avec force…

Et demain, comment rebondir après la crise ?

La nouvelle stratégie industrielle du Groupe devrait être présentée au sein du projet baptisé « New Chapter » dès le printemps.

FO alerte depuis de nombreuses années nos responsables politiques sur l’importance d’une stratégie industrielle nationale forte et ambitieuse rappelant l’excellence industrielle française, à l’instar de celle de l’Italie ou de l’Allemagne.

La crise de la COVID 19 laissera derrière elle un Monde meurtri et profondément transformé. Quasiment une situation d’après-guerre, avec des milliards d’euros de dettes qui pèseront sur les générations futures.

A FO nous considérons que ces dettes doivent être un investissement pour l’avenir elles doivent impérativement garantir la préservation de l’emploi sur nos territoires. C’est à cette condition que nous réussirons à nous relever.

Trop souvent, et notamment en situation de crise, les grands groupes industriels français font le choix de la compétitivité par l’externalisation. FO a toujours considéré cette stratégie comme dramatique pour notre avenir et c’est encore plus vrai aujourd’hui.

L’Etat doit garantir que l’ensemble des aides apportées  à nos entreprises créent de l’emploi sur notre sol !

Les déclarations d’intentions ne suffiront pas. C’est par un plan national d’investissement associant la protection de nos entreprises et incluant des clauses d’ordre social, que nous y parviendrons.

Au-delà de la protection de l’emploi, il faut aussi considérer que près de deux promotions de jeunes diplômés sont aujourd’hui sur la touche et sans visibilité sur leur avenir.

Il est donc grand temps de trouver les moyens d’intégrer ces jeunes dans le monde du travail.

Là encore, pour FO, cet investissement doit être accompagné et soutenu par l’Etat, les collectivité locales, comme par les entreprises.

FO revendique la solidarité inter-générationnelle au travers d’un dispositif de retraite aidé pour favoriser l’embauche des jeunes sur le modèle ;  un départ = une embauche.

FO considère qu’il est impératif de révolutionner notre système d’apprentissage et d’alternance, pour répondre à la fois à l’urgence sociale qui concerne notre jeunesse et pour satisfaire y compris au sein du Groupe AIRBUS, nos objectifs de maintien, de développement des compétences et d’innovation industrielle.

L’avion vert, au-delà d’être la seule opportunité de conserver notre avance technologique sur nos concurrents, doit être un de vecteur d’intégration, des jeunes techniciens et ingénieurs qui devront porter à leur tour, l’esprit pionnier qui a construit les succès d‘Airbus.

FO revendique le lancement immédiat d’une revue stratégique des compétences critiques et des compétences émergentes, pour éclairer et accompagner la reconversion nécessaire des salariés impactés par la crise et, pour renforcer par l’apprentissage et l’alternance, l’intégration de nouveaux arrivants au sein d’AIRBUS.

C’est ce que nous avons rappelé une nouvelle fois, jeudi 28 janvier 2021, à la Ministre de l’Industrie, venue à notre rencontre à Toulouse.

Voici résumées les convictions de FO, pour que la France fasse de cette crise une opportunité de renforcer son industrie.

Pour qu’Airbus assume sa responsabilité sociétale au profit de son développement !

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